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Récit d'une journée ordinaire

 

Nos vélos, trottinettes et draisiennes sont rangés en bas, dans un abri sécurisé, et nous avons même quelques vélos partagés pour les ballades en famille ou juste pour dépanner. Ils sont suspendus pour laisser la
place aux poussettes.


Dans un recoin du local, nous entreposons quelques meubles, caisses, cartons, électroménagers, outils... en attente de trouver un nouveau propriétaire ou un nouvel
usage. C’est notre point recyclage-réemploi.


Le local est vidé à chaque vide-grenier du quartier.
Les boîtes aux lettres sont dans le hall : la factrice profite du jardin et des fleurs tous les matins en venant nous porter notre courrier, même lorsqu’il s’agit de factures !


Notre linge sèche tout en haut sur le toit. C’est là que nous avons notre buanderie, juste à côté des ballons d’eau chaude, sous les panneaux solaire. Ainsi nous avons tous une bonne raison de monter tout là-haut au moins une fois par semaine. C’est un endroit idéal pour lire un bouquin ou siroter un thé quand il fait beau. Nous avons dû batailler avec les pompiers et la commission accessibilité pour faire accepter notre buanderie comme un local technique...


Chacun entretien sa coursive et une volée d’escalier, au moins une fois par semaine, et si possible tous ensembles dans une dynamique conviviale.


Certains d’entre nous sont partie prenante de l’association qui gère le jardin partagé créatif, et ils assurent le lien entre nous et ce qui se passe en bas. D’autres se sont plus investis dans l’atelier partagé, en co-gérance avec nos voisins d’en face.

 

 

 

 

 

 

 

Notre habitat : spatialité, pratiques et usages

 

 

Dedans-dehors


Pour faire de la convivialité une évidence et nous permettre de ressentir la nature et les saisons, les spatialités du projet cherchent à relier les espaces intérieurs et extérieurs et à brouiller la distinction entre le dedans et le dehors.


Les circulations sont des lieux de vie

 

Nous avons la volonté de faire des lieux de passage que sont les circulations des lieux
propices à l’échange, au contact, au confort et à la stimulation.

Nous souhaitons avoir l’occasion et la possibilité de nous y croiser, de nous y poser, y discuter à trois, y boire un café, y récolter du persil, du thym ou du basilic, y sentir le parfum des fleurs, y exprimer nos talents de peintre (ou pas!), y admirer la vue depuis le dernier étage même pour ceux qui habitent le premier...
Nous attendons donc beaucoup de l’escalier.
Il devra être le tronc de notre « jardin vertical ».

Les coursives-balcons


Les coursives sont la prolongation de l’escalier mais aussi du logement.
Les deux sphères intime et collective s’y  superposent.
C’est l’endroit où on peut être dehors chez soi, signifier qu’on est dans la sphère intime tout en restant ouvert à la sphère collective.
C’est aussi le lieu privilégié de la personnalisation et de l’expression de nos différences, de la vie de l’immeuble.

 

Nous voulons y prendre notre petit déjeuner, y jouer de la guitare, y tricoter, y entreposer des fleurs en pot, y accrocher un carillon, y installer un couple de nains de jardin, pouvoir le vitrer partiellement pour en faire un jardin d’hiver, être libres d’y agrandir notre salon.
Nous y bricolons très rarement car c’est plus pratique en bas dans l’atelier partagé et surtout c’est là-bas que nous avons nos outils.

 

 

 

Nos logements


Nos logements sont traversants, ils sont clairs, nous n’allumons pas la lumière en pleine journée, même par temps couvert.
Il y règne une sensation de confort agréable, l’air y est frais, nous ne sommes pas gênés par les odeurs ni les bruits de la circulation, l’ambiance est propice au repos ou à la concentration.
Nous pouvons bien sûr ouvrir les fenêtres et chacun d’entre nous est libre et encouragé à intervenir sur les équipements de chauffage et de ventilation afin d’ajuster son propre degré de confort : les technologies utilisées sont simples, facilement préhensibles et réparables.
Au travers de la grande façade vitrée et de la coursive, nous sommes en contact permanent avec le jardin. D’en bas montent le bruit des binettes, le rire des enfants, lechant des feuilles, et au-delà, la rumeur dela ville.
De l’autre côté, les vues nous permettent de faire des clins d’oeil à nos voisins d’en face, et en pignon des ouvertures nous font profiter des lumières changeantes du levant et du couchant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evolutivité


Au moment de la construction, chacun s’est vu attribué un «volume capable», qu’il a partiellement ou totalement occupé pour en faire son logement, en fonction de ses moyens et de ses modes de vie. L’espace restant est confondu avec la coursive et ensemble ils constituent une réserve foncière.
Cet espace pourra évoluer et accueillir d’autres fonctions, propres au logement, éventuellement être clos à terme tout en gardant l’esprit de superposition intérieur/ extérieur.
A l’intérieur même du logement, nos cloisons sont parfois fixes, parfois mobiles, jamais définitives. La structure de l’immeuble et les réseaux d’eau et d’électricité sont prévus pour nous permettre d’expérimenter le plus de configurations possibles.
Au début, certains d’entre nous vivaient dans un espace totalement décloisonné, qu’ils ont peu à peu aménagé, divisé puis subdivisé pour accompagner l’arrivée des enfants.
Enfin, nous savons aussi qu’à l’occasion, selon que nous en avons le besoin ou l’opportunité, nous pouvons interchanger avec nos voisins la pièce du milieu, que ce soit pour agrandir l’espace ou réduire le montant du loyer.

 

Nos sens


Nous attendons de notre nouvel environnement qu’il joue sur la diversité des sensations, qu’il stimule nos sens et en particulier les 4 qu’on oublie souvent.


Ouïe
possibilité du silence, pas d’écho, pas de transmission des sons entre logements, accueillir/tamiser le son de la rue et du jardin, « musique du bâtiment » (sonnettes, grelots, cloches, vent)

 

Odorat
parfums de la nature, plantes, fleurs, limitation des odeurs d’échappement, usage de matériaux à faible odeur ou odeur agréable.


Touché
douceur, rugosité, lisse, brut poli, chaud, froid, matériaux pleins.


Goût
production alimentaire du jardin ou des terrasses, convivialité autour des repas.


Vue
intégration, harmonie, originalité, respect, stimulation, discrétion, interrogation.

 

 

 

Les membres du groupe

Le groupe est composé de 5 ménages , dont 2 ménages fondateurs (soit 14 membres) : 

- Aurélie, Augustin et leurs 2 enfants, Léonie et Martin ;

- Lucille, Brice et leurs filles Rose et Clara;

- Samuel, Mafé, et leur fils Lorenzo;

- Vincent et Olivier;

- Aurélie.

5 ménages est, au regard de notre projet, de notre gouvernance et de nos capacités financières, la composition idéale pour investir la parcelle du 20 rue Gasnier-Guy et optimiser les possibilités qu’elle offre.

Aurélie, Augustin, Léonie  & Martin


Parisienne de naissance et parisien d’adoption sont très attachés à Paris. Léonie et Martin y sont nés. C’est toute la famille qui souhaite pouvoir y rester  et profiter d’un appartement avec un peu plus de place pour chacun.
Ils ont rejoint Dedans / Dehors en octobre, séduits pas les valeurs et le projet du groupe.

Lucille, Brice, Rose & Clara


"A la recherche d'un projet immobilier à Paris malgré des revenus limités, l'habitat participatif nous semble une vraie alternative aux problématiques classiques du logement parisien, un moyen de dépasser nos difficultés personnelles tout en valorisant d'autres atouts qui nous sont personnels, d'envisager un projet de logement pour notre famille tout en intégrant pleinement des valeurs humaines, sociales et écologiques. Bref de penser à nous tout en pensant aux autres, de construire un projet personnel conformément à nos valeurs et nos convictions, de partager une certaine confiance en l'humain et ses capacités."

Vincent et Olivier

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« Attachés à notre ville, nous faisons parti de ces nombreux Parisiens qui peuvent difficilement continuer à y vivre. L’un auto-entrepreneur, l’autre intermittent du spectacle, nos revenus n’ont pas suivi l’explosion délirante du montant des loyers dans la capitale. Nous sommes heureux de nous réinvestir dans un projet de Coopérative d’habitants, d’abord, parce qu’elle est notre solution pour continuer d’habiter dans Paris, ensuite parce qu’elle nous permet de nous engager dans un acte concret contre la spéculation immobilière et enfin parce que nous croyons qu’il est temps de réapprendre à vivre ensemble. »

Aurélie

Parisienne depuis toujours et comédienne, je travaille en collectifs et en troupe depuis plus de 15 ans. Mon métier m’a appris à monter des projets en équipe.  

J’ai toujours privilégié, dans mon cadre de travail, les relations transversales. Le fait de trouver, dans un projet d’habitat un fonctionnement équivalent m’enthousiasme. 

Le cadre et la qualité de vie du projet d’habitat participatif correspondent pleinement à une manière de vivre à laquelle j’aspirais (espace, environnement et voisinage).

Mafé, Samuel et Lorenzo

Avec le petit Lorenzo, nous formons une petite famille franco-hispano-colombienne. Installés à Paris depuis plus de 10 ans, nous sommes amateurs de lien social et d'écologie, en théorie comme en pratique. Déjà impliqués dans une première tentative d'habitat participatif il y a quelques années, nous souhaitons montrer que le partage et la mutualisation sont des voies d'avenir.

Et les anciens...

Marie, Hichem & Athmane

 

Ils se sont installés dans le 20e en 2012. Parisiens de coeur ils souhaitent y développer leur projet de vie, familial et professionnel. Ils ont rejoint le groupe en octobre, se sont rapidement appropriés ses valeurs.

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Léa, Baptiste & Félix

 

"Nous voulons participer à la création d'un lieu vivant ou nous pourrons construire notre avenir et celui de nos enfants : un habitat personnalisé, intelligemment conçu, écologique, à la fois ouvert sur la ville et protégé pour pouvoir y vivre sereinement.

Nous imaginons des espaces communs partagés dans une bonne intelligence, dans le respect des usages de chacun. Un lieu plein de possibilités, pour pouvoir être bien, à la fois seul chez soi ou entouré de ses voisins, une bonne transition entre le public et le privé, un environnement qui permette le "vivre ensemble".... Une construction pierre par pierre pour un projet commun pour nous sentir bien dedans et bien dehors."

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