L’immeuble

 

Dans l’esprit du groupe Dedans-dehors, l’immeuble ne se trouve pas à côté du jardin,
mais dans ou au-dessus du jardin.

DEHORS

Dans la logique d’un sol qui ne nous appartient pas, nous imaginons les espaces privatifs
et collectifs des habitants suspendus au-dessus du rez-de-jardin, celui-ci étant le plus dégagé possible pour créer un espace disponible en continuité du jardin, à la manière d’un préau, d’un hangar ou d'une serre.
Cet espace, par transparence depuis la rue, permettra de dévoiler l’existence du jardin et d’inviter à la visite.
Ce lieu abrité et tempéré, chaleureux et rustique, convivial et permissif, pourra accueillir des activités en lien avec le jardin (orangerie, germination, conservation, stockage, repas partagé...), l’habitat (atelier et outils partagés, repas de familles...), et le quartier (exposition, accueil d’une Amap, repas de quartier...).

Les différentes destinations pouvant être autant d’espaces délimités et décloisonnables en un grand espace polyvalent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Organigramme du rez de jardin

Il n’est pas envisagé d’en faire un espace fini, mais plutôt un espace « en devenir »,
haut de plafond, avec des parois temporaires ou modulables.
La manière dont il sera ouvert ou fermé permettra de signifier à l’extérieur le statut des activités qui s’y déroulent.
Cet espace sera au bénéfice du quartier, et à définir en complémentarité avec d’autres
lieux collectifs, et en particulier le programme des futurs habitants du numéro 9 juste en face.
Selon le coût initial de construction de ce lieu, que nous souhaitons le plus économique possible à cette phase, un financement extérieur pourra être recherché auprès des partenaires locaux.

 

 

DEDANS

Par la conception et les usages, nous chercherons à multiplier les interférences entre le « dedans » de l’immeuble et le jardin, le «dehors». Nous souhaitons passer d’une opposition classique bâti/verdure à un enrichissement réciproque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hall
Le hall donnant accès aux étages par l’escalier sera l’interface entre le « préau partagé » et les niveaux habités. Potentiellement, il sera ouvrable sur ce préau pour en agrandir la surface en cas d’affluence et augmenter les occasions d’échange entre habitants et usagers.

Collectifs
Une partie du RdC sera réservée aux besoins collectifs des habitants : le local tri sélectif, le local vélo-poussettes-stockage temporaire, la buanderie et le local technique (ventilation, chauffage, eau chaude...). Ces locaux par leur traitement pourront rester dans l’idée d’un espace abrité et non fini.
Autant que possible, nous chercherons à déplacer en étage certaines fonctions, notamment buanderie ou chaufferie, pour dégager le RdC. Nous souhaitons minimiser les surfaces de ces locaux afin de pouvoir mieux insister sur les circulations.

Escalier
Pour favoriser les rencontres et les échanges entre habitants, nous ferons des circulations un lieu et un moment agréables. Sans remettre en cause les principes de sécurité, l’escalier sera surdimensionné, de manière à accueillir plantes, personnes et mobilier.  Contrairement à la proposition de la faisabilité, nous le voulons côté sud, ouvert sur le jardin pour procurer aux habitants la sensation d’être toujours en lien avec le végétal et les saisons, d’une manière continue jusqu’à l’intérieur du logement. Sa dimension confortable, la possibilité de paliers intermédiaires utilisables et même l’idée d’un système de levage à poulies seront des mesures compensatoires à l’absence d’ascenseur.
Cet escalier deviendra ainsi l’épine dorsale, le tronc du bâtiment, tel que nous l’avions esquissé dans notre premier organigramme.

Coursives-balcons
Espace où l’on est déjà un peu dedans tout en étant toujours dehors, des coursives balcons desserviront les logements. Orientées sud, elles répondront à la triple fonction de desservir le logement, de l’agrandir et de le prolonger physiquement vers le jardin, et de rendre personnalisable la façade extérieure du logement pour en faire un espace vivant et accueillant. L’utilisation du végétal dans cet espace sera encouragée par des dispositifs fixes ou mobiles.

Toiture
La toiture aura elle aussi plusieurs fonctions : outre l’abri des intempéries, elle
recueillera les eaux de pluie, captera l’énergie solaire, intégrera dispositifs de ventilation,
naturelle autant que possible... Sa silhouette sera étudiée pour s’intégrer dans le
paysage caractéristique des toits parisiens, mais d’une façon tout à fait contemporaine.
Selon les surfaces et les compositions des logements, et selon les possibilités techniques et réglementaires explorées en phase 2, une partie du dernier niveau pourra
accueillir le local technique, la buanderie, et permettra à chacun des habitants de profiter
de la vue que pourra offrir le bâtiment sur les autres toits de Paris.